BastideBrazzaBlog » La Caserne Niel http://bastidebrazzablog.fr Thu, 10 Jan 2013 14:11:07 +0000 en hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.3.1 Darwin, une espèce de projet http://bastidebrazzablog.fr/darwin-une-espece-de-projet/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=darwin-une-espece-de-projet http://bastidebrazzablog.fr/darwin-une-espece-de-projet/#comments Fri, 23 Nov 2012 10:48:17 +0000 audreychabal http://bastidebrazzablog.fr/?p=2944 /* Add Social Bookmars Plugin By Aditya Subawa @ www.adityawebs.com */ ul.aditya-social { list-style:none; margin:15px auto;display:inline-block; } ul.aditya-social li { display:inline; float:left; background-repeat:no-repeat; } ul.aditya-social li a { display:block; width:48px; height:48px; padding-right:10px; position:relative; text-decoration:none; } ul.aditya-social li a strong { font-weight:normal; position:absolute; left:20px; top:-1px; color:#fff; padding:3px; z-index:9999; text-shadow:1px 1px 0 rgba(0, 0, 0, 0.75); background-color:rgba(0, 0, 0, 0.7); -moz-border-radius:3px; -moz-box-shadow: 0 0 5px rgba(0, 0, 0, 0.5); -webkit-border-radius:3px; -webkit-box-shadow: 0 0 5px rgba(0, 0, 0, 0.5); border-radius:3px; box-shadow: 0 0 5px rgba(0, 0, 0, 0.5);} ul.aditya-social li.aditya-facebook { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/facebook.png"); } ul.aditya-social li.aditya-twitter { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/twitter.png"); } ul.aditya-social li.aditya-stumbleupon { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/stumbleupon.png"); } ul.aditya-social li.aditya-digg { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/digg.png"); } ul.aditya-social li.aditya-delicious { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/delicious.png"); } ul.aditya-social li.aditya-yahoo { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/yahoo.png"); } ul.aditya-social li.aditya-reddit { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/reddit.png"); } ul.aditya-social li.aditya-technorati { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/technorati.png"); } #aditya-cssanime:hover li { opacity:0.2; } #aditya-cssanime li { -webkit-transition-property: opacity; -webkit-transition-duration: 500ms;-moz-transition-property: opacity; -moz-transition-duration: 500ms; } #aditya-cssanime li a strong { opacity:0; -webkit-transition-property: opacity, top; -webkit-transition-duration: 300ms; -moz-transition-property: opacity, top; -moz-transition-duration: 300ms; } #aditya-cssanime li:hover { opacity:1; } #aditya-cssanime li:hover a strong { opacity:1; top:-10px; } /* Add Social Bookmarks Plugins By Aditya Subawa @ www.adityawebs.com */ Sur les ruines de l’ancienne Caserne Niel, une utopie urbaine est en pleine évolution. Mais quelques grains de sables se sont intégrés dans la belle machine. D’un côté le projet...]]> DARWIN

L'écosystème en chantier / photo A.C

Sur les ruines de l’ancienne Caserne Niel, une utopie urbaine est en pleine évolution. Mais quelques grains de sables se sont intégrés dans la belle machine. D’un côté le projet Darwin piétine mais s’installera, de l’autre, la Fabrique Pola risque de rester à quai. 

« On devrait en être à l’inauguration des locaux», soupire Frédérick Latherrad, grosses moustaches et petites lunettes. « Devrait », un conditionnel qui en dit long sur l’état d’incertitude dans lequel se trouve notre interlocuteur. Entre deux rendez-vous et entre deux rives, Latherrade s’est posé une bonne heure place Stalingrad pour causer de l’avenir de la Fabrique Pola, son bébé.

Pola devait s’installer sur  le site de l’ancienne caserne Niel laissée à l’abandon depuis le début des années 2000. De l’espace et des friches pour réaliser une « utopie urbaine », comme disent ses concepteurs. De l’économique, de l’écologique et du culturel, le tout dans un quartier en plein chambardement. Chouette ! Seulement voilà : faire vivre une belle idée, ce n’est pas toujours simple.

Pour bien comprendre la déception des artistes, reprenons depuis le début.

En 2008, Bordeaux fait savoir qu’elle candidate au titre de capitale européenne de la culture dans cinq ans. Les acteurs se mettent au travail et les projets s’accumulent. Aurélien Gaucherand, un darwinien, raconte :
Aurélien Gaucherand de Darwin : « il y a eu un rapprochement entre Inoxia et le collectif Pola » by Bastide Brazza Blog

Frédérick Latherrad l’avoue, « on a saisi cette opportunité et depuis, on pense la Fabrique Pola sur le site de la caserne.» Une véritable pépinière de créateurs. En fait, dès le début, on avait pu discerner quelques dissonances. Au cœur même du dossier, le projet intitulé « Utopies urbaines / nouveaux territoires de l’art » suscitait déjà des réserves. « Simple utopie ou projet structurant ? L’avenir de notre candidature nous le dira», écrivaient certains concepteurs. On le voit, les incertitudes ne datent pas d’aujourd’hui.

Dans l’attente

Quelques mois plus tard, la candidature de Bordeaux n’est pas retenue. Marseille est choisie. Exit l’ambition culturelle de Bordeaux à horizon 2013. La ville voit des subventions précieuses lui passer sous le nez. Richard Coconnier, porteur de la candidature Bordeaux 2013 et aujourd’hui chargé de mission urbanité-culture à la CUB, affirme : « Darwin est un projet économique, la Fabrique Pola, ça n’a rien à voir ».

Ah bon ! Mais pour les acteurs pressentis sur le site de l’ancienne caserne Niel, il y a bien un rapport, et si Jean-Marc Gancille, cofondateur de l’écosystème Darwin parle de « projet commun au moment de la candidature », à l’heure actuelle, l’écosystème Darwin est sur les rails et Pola reste sur le bas-côté.

Alors pourquoi une telle distorsion ? Frédérick Latherrad fait un petit mea culpa :
 Frédérick Latherrad de la Fabrique Pola : « les collectivités ne s’engageront pas si c’est du provisoire » by Bastide Brazza Blog

« On n’a pas réussi à mettre d’accord les collectivités. Entre temps, on s’est installé aux Bassins à flot, dans des locaux provisoires. On a perdu du temps en réalisant des études sur notre implantation à Niel, un temps qu’on ne peut pas rattraper. Et aujourd’hui, on doit déménager, puisque la mairie a un projet de ZAC aux Bassins à flot. » Alors, si toute l’équipe n’atterrit pas à Niel, où va-t-elle jeter l’ancre ?…

Il faut dire que l’installation de Pola à la caserne couterait 4,5 millions d’euros. « Et nous, on ne les a pas », concède le fondateur de Pola. La différence entre Pola et Darwin se situe donc là. D’un côté des artistes qui se regroupent pour mutualiser leurs forces mais dont le financement se trouve essentiellement auprès de collectivités de plus en plus sourdes. De l’autre, des communicants, des entrepreneurs, qui se targuent de n’être subventionnés qu’à hauteur de 6% par les pouvoirs publics.

Alors, pendant que certains font visiter leurs futurs locaux, d’autres bataillent simplement pour sauver leur peau. La Fabrique, un microcosme aujourd’hui dans l’attente du verdict politique. Une situation « hyper inconfortable, hyper problématique », décrite par un membre de Pola qui n’a pas souhaité voir son nom apparaître : « Il faudrait que la mairie et la CUB s’entendent. La question est urgente et complexe, et avec la perspective des élections municipales de 2014, le contexte politique est de plus en plus tendu, ça n’arrange rien. »

Un désarroi quelque peu tempéré par Frédérick Latherrad pour lequel « le climat est serein, on doit de toute façon prendre une décision ».

Pour l’instant la solution proposée est de transférer la Fabrique Pola au tri postal à Bègles. Une solution là encore provisoire comme l’indique Richard Coconnier de la CUB : « Les collectivités territoriales sont en train de négocier l’implantation de Pola à la Bastide dans deux ans environ. Le coût de cet investissement est très lourd. En attendant, l’installation au tri postal à Bègles est une solution étudiée sérieusement. Pour trois ans, maximum. » Attendons-donc que ça se débloque et parlons de ce qui roule : Darwin.

Ecosystème, éco responsable, éco-quoi ?

Bon, alors concrètement, c’est quoi l’écosystème Darwin ? Car pour l’instant, pour les bastidiens et pour les bordelais, ce qui se trame dans la friche Niel, c’est encore abstrait. D’ailleurs on ne voit pas trop ce que font tous ces darwiniens.

Rive droite, à l’entrée de l’ancienne caserne militaire. Un panneau géant attire l’attention : « Darwin, l’écosystème de la caserne Niel ». Derrière les grilles, des bâtiments en enfilade. Sur la gauche, les magasins généraux, en pleine réfection, qui doivent accueillir d’ici peu les locaux de Darwin, une pépinière d’entreprises, un espace de « coworking », flanqué d’une conciergerie, de salles de réunion, d’une boulangerie, d’une supérette bio et d’une boutique « d’éco mobilité ».

En face, une charpente de ferraille ouverte sur le ciel est soutenue par des murs délabrés, couverts de graffs. Derrière les magasins généraux en travaux, on découvre d’autres vestiges, pas en meilleur état.
Le projet Darwin devrait faire cohabiter ici entreprises, associations et vie de quartier avec un credo : la transition écologique de l’économie.

A la base de cette « utopie urbaine », il y a Philippe Barre. En 2000, cet Aquitain de bonne famille crée une agence de pub, Inoxia, au fonctionnement original : bilan carbone réduit, différences de salaires entre les employés ne devant pas dépasser les 1600 euros, formation permanente des personnels, etc. Six ans plus tard, Barre souhaite concrétiser ses convictions.

« On avait besoin d’un lieu pour donner corps à cette idée de transition écologique avec une économie qui ait plus de sens, se souvient Jean-Marc Gancille, numéro 2 du groupe. On a donc acheté à la CUB une parcelle de terrain, un hectare avec quatre bâtiments posés dessus. »

Esprit Darwin es-tu là ?

Hangar Darwin

Skate park indoor / photo A.C

Cette acquisition étant faite, il fallait alors coller à cet esprit Darwin qui sous-tend l’ensemble du projet. Aurélien Gaucherand, consultant chez Inoxia, souligne que « chaque acteur qui entre dans l’écosystème Darwin doit s’engager sur une charte commune. Toutes les décisions sont prises de manière collective. » L’exemple le plus concret de ce modèle se trouve très certainement dans le grand hangar central, avec son skate-park indoor voulu par Philippe Barre. « Une zone autonome temporaire », comme le qualifie Aurélien Gaucherand.

En un an, ce hangar, à l’intérêt architectural plutôt nul, est devenu l’endroit à la mode pour les passionnés de glisse. Le tout étant supervisé par une fédération d’associations qui a investi les lieux et développé ce concept de hangar autogéré dédié aux cultures urbaines. Au menu : récupération, recyclage, entraide.
Problème. Le Hangar Darwin, espace rassembleur et fonctionnant à la débrouille, est amené à disparaître. «Nous avons une autorisation d’occupation temporaire délivrée par la CUB jusqu’en 2013 », précise Jean-Marc Gancille. Le hangar devrait ensuite devenir un lieu mixte avec parking et skate-park payant.

Alors pourquoi transformer ce lieu qui semble aujourd’hui fonctionner ? Réponse : le triptyque infernal sécurité, droit et argent est venu mettre son nez dans le dossier. Tel qu’il est, l’endroit n’est pas aux normes. Et le coût des travaux pour installer des portes anti-panique et un système de désenfumage est estimé à 200 000 euros. Des fonds ont été demandés à la mairie. Mais celle-ci réalisera-t-elle un tel investissement pour un lieu qui pourrait, sous une autre forme, rapporter de l’argent au lieu d’en coûter ? Car l’idée du parking ne sort pas de nulle part. L’écosystème Darwin sera voisin de l’éco quartier Bastide. De futures habitations et donc de futurs véhicules à garer. Une manne dont les responsables politiques pourraient avoir du mal à se passer.

Un éco quartier ? et donc Darwin, c’est aussi écolo ?

« Les espèces qui survivent ne sont pas les plus fortes ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux au changement.» Charles Darwin.
Les concepteurs l’affichent clairement sur leur site : « L’espèce humaine vit une crise sans précédent. Au cyclone de la crise économique et sociale s’ajoute le spectre bien réel d’une crise écologique qui menace notre survie même. » Une théorie scientifique et un postulat philosophique dont les darwiniens se réclament. Leur objectif ? La transition écologique de l’économie.

Un chantier vert c'est ça photo A.C

Un chantier vert c'est ça / photo A.C

Dans le discours on se retrouve avec une ribambelle de termes verts. Mais au-delà du discours, Darwin, dans les faits, c’est vraiment écolo ? Alors oui, les travaux dans les magasins généraux sont verts, le bâtiment sera vert, et la pelouse aussi. Un édifice sans climatisation et un système d’extinction automatique des lumières. Tri des déchets, énergies renouvelables. « Une démarche négawatt », selon Jean-Marc Gancille. D’ailleurs, Darwin n’est plus dans le giron d’EDF. Ses concepteurs ont préféré opter pour Enercoop, seul fournisseur d’électricité à s’approvisionner directement et à 100% auprès de producteurs d’énergies renouvelables.

Au final, l’idée est de rendre le bâtiment éligible au label Effinergie rénovation basse consommation. Une «prouesse » possible grâce à la texture même du bâtiment. Les murs sont épais, ça retient la chaleur. Bon.

« Le vert c’est tendance, c’est dans l’air du temps »

Autre exemple de cette tendance verte, le groupe Vertige qui va installer sur le site une station expérimentale afin de développer ses toitures végétalisées. Stéphane Demguilhem, le dirigeant et fondateur de Vertige, espère d’ailleurs recouvrir le toit de la future crèche de son tapis de cacao et café où pousse la verdure. Petit bémol à cet enthousiasme verdoyant du côté de Jean-Marc Gancille : « Pour le toit de la crèche, rien n’est fixé ». Trop vert le toit cher ? Et inversement.

Ce même Jean-Marc Gancille ne le cache pas : « le vert c’est tendance, c’est dans l’air du temps ». Voilà qui est dit. Du coup, on se pose la question. Chez les créateurs de Darwin, s’agit-il d’une réelle prise de conscience, d’un vrai souci de l’environnement, ou tout simplement d’une vague verte sur laquelle on surfe ? Les deux, probablement.

Premier paradoxe, Philippe Barre qui a investi 13 millions d’euros dans l’aventure. Comme le précise Jean-Marc Gancille, « il aurait pu ne pas prendre de risque et ne pas se lancer dans ce projet où il peut tout perdre».
Tout de même, il est surprenant de voir que les acteurs de ce projet viennent pour beaucoup de grands groupes, bien éloignés des préoccupations écolo et autres utopies collaboratives. Jean-Marc Gancille a travaillé durant des années comme directeur de la communication et du développement durable chez Orange, et comme directeur marketing chez France Telecom. Et Sylvain Lepainteur, concierge en chef et crécheur, a travaillé pour la Française des jeux. Mais comme il l’explique, sa rencontre avec Philippe Barre est arrivée à point.
Greenwashing ou pas, le projet avance. Fonds privés et acteurs motivés et convaincus.
Mais entre le discours affiché et l’investissement à trouver, y aurait-il incompatibilité ? Le projet Darwin de la caserne Niel a fait rêver bien des bordelais. Sa réalisation finale pourrait engendrer plus d’amertume que d’enthousiasme.

Bon, et si vous n’avez toujours rien compris, Jean-Marc Gancille résume tout en moins de trois minutes :
 Jean-Marc Gancille de Darwin : L’origine de l’espèce by Bastide Brazza Blog

Audrey CHABAL / BastideBrazzaBlog

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Nec plus Ultras http://bastidebrazzablog.fr/nec-plus-ultras/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=nec-plus-ultras http://bastidebrazzablog.fr/nec-plus-ultras/#comments Wed, 21 Nov 2012 11:16:42 +0000 antoinehuotdesaintalbin http://bastidebrazzablog.fr/?p=3027 25 ans d’histoire ça se fête. A l’occasion du match de Ligue 1 entre les Girondins de Bordeaux et l’Olympique de Marseille, les Ultramarines ont célébré leur quart de siècle d’existence en dévoilant leur plus grand tifo jamais réalisé jusqu’à présent. Retour sur la conception de cette « œuvre d’art ».

De 10h à 1h du matin, les supporters se sont relayés sans relâche. (Crédit A.HDSA)

Caserne Niel, minuit. A la lumière de quelques projecteurs, une vingtaine de jeunes agenouillés s’appliquent à suivre le quadrillage posé sur les bâches. Pendant presque un mois, les membres du groupe se sont relayés jour et nuit pour confectionner les bâches qui ont été  dépliées pendant tout le match. « Le tifo représente tous les logos de la ville, ses armoiries, plus ceux du groupe sur les 25 ans d’histoire », nous dit Clément, 26 ans, un des responsables de l’organisation du tifo. Le match face à Marseille est le cadre idéal pour les Ultramarines. Cette rencontre est attendue chaque année par les supporters pour qui le club phocéen représente le plus grand rival dans le championnat.

Pensée depuis un an et demi, la réalisation concrète du tifo a commencé il y a huit mois. Les premiers croquis ont été dessinés sur une feuille A4 et la maquette finale réalisée sur ordinateur. Une dizaine de personnes ont participé à l’élaboration et la création des motifs. Les 8 bâches ont ensuite été installées dans le hangar de la caserne et quadrillées avant de pouvoir dessiner les contours. Une dizaine de jours ont été nécessaires pour ce travail. Après  trois semaines de travail au cours desquelles une cinquantaine de personnes s’est relayée de 10h jusqu’à 1h du matin parfois, le tifo de 80 mètres sur 40 recouvre l’ensemble du Virage sud. « C’est le plus grand qu’on ait jamais fait », s’exclame Clément. En plus des bâches, des ronds en cartons ont été fabriqués pour faire un focus sur les quelques moments historiques du club et des Ultramarines.

Plus de 3 semaines ont été nécessaires à la confection du tifo (Crédit : A.HDSA)

Le premier bâchage est effectué le 6 août 1986 et les statuts déposés en préfecture début 1987. Depuis 25 ans le groupe a grandi aux côtés du club. « Globalement on a toujours eu de bonnes relations avec le club. C’est aussi dans son intérêt que ça se passe bien. Sans les Ultramarines, aucun déplacement ne serait organisé », explique Thibaut, un des responsables du groupe.  Aujourd’hui, les UB87 sont les seuls à se déplacer pour voir leur équipe jouer à l’extérieur. « Il y a trois ans quand les résultats étaient là, on avait un car rempli de non-adhérents au groupe qui se déplaçaient avec nous. Maintenant il n’y a plus beaucoup de monde ». Le Bordelais n’est pas supporter mais spectateur et même parmi les membres des UB87, seuls les plus motivés se sont impliqués dans la fabrication des bâches.

De nombreux obstacles

Cependant les difficultés sont nombreuses pour préparer ce genre de tifo. « Au total ça nous coûte près de 20000 euros », explique Pierre, 26 ans, membre des UB87 depuis dix ans et un des dessinateurs. Plastique et peintures qui viennent d’Allemagne, tissu d’Italie… Les supporters ont pour cela économisé depuis 5 ans afin de préparer ces fresques. « On est auto-financé, on ne cherche pas d’aide du club, mais c’est vrai que c’est compliqué. On galère mais on est toujours là », continue le jeune homme. Quêtes, ventes de vêtements à l’effigie du groupe, de matériel… « On essaie de faire comme on peut, en plus de cela, « on n’a pas vraiment de hangar à nous pour monter ces grandes bâches », regrette Clément.

Depuis huit mois, les supporters bordelais sont à la recherche d’un lieu pour fabriquer tranquillement leur tifo. « On est l’une des plus grosses asso de la ville (environ 1000 adhérents), mais personne ne nous écoute », s’agace Clément. Entrepôts, hangars de potes, extérieurs, la recherche d’un grand espace est assez compliqué. Du coup pour la première fois, ils se retrouvent à la caserne Niel. Un endroit mis à « disposition par Darwin ». Mais la pluie et  le froid, les ont poussés à changer de lieu. Pendant deux jours, ils ont investi un entrepôt désaffecté à Bègles. « Et puis on s’est fait virer, donc on est revenu à la Bastide », soupire le jeune homme. « On a une mauvaise image un peu partout, notamment à cause des médias, donc les gens ont peur en nous voyant débarquer », déclare « Staff », 41 ans, dont 16 passés aux UB87.

La fabrication aura coûté au groupe de supporters plus de 20000 euros (Crédit: A.HDSA)

Le mouvement Ultra, à Bordeaux comme dans le reste de la France, reste très souvent marginalisé. Problèmes avec les clubs, les mairies, la police… « De notre côté, on n’a pas de problèmes avec les dirigeants, et c’est aussi dans leur intérêt, mais c’est différend avec la police et la mairie », sourit Pierre. L’année dernière, « le nouveau préfet Patrick Stefanini voulait imposer sa marque au début et le premier dossier sur lequel il est tombé est celui des Ultras. Il ne voulait pas laisser nos bâches en l’état. Il fallait qu’elles soient ignifugées totalement ». Une décision unique en France et en Europe.

Pour protester contre cette décision, en février dernier, pour le match face à Lyon « on n’a pas bâché, ni mis notre banderole représentant le groupe. Notre but c’est d’éviter les conflits, on représente la tribune, si il y a des problèmes on peut venir nous taper dessus. Du coup on a brûlé des torches mais le club et la police n’avaient plus aucun intermédiaire à qui parler. S’il y a des indépendants, il n’y a plus aucune possibilité de faire porter le chapeau à l’asso ». Le préfet a fini par donner raison aux Ultras, revenant sur sa volonté d’ignifuger toutes les bâches.

« On n’est pas des hooligans »

L’image des Ultras est très souvent écornée, déformée. « C’est à cause de quelques groupes qui font les cons et après c’est tout le mouvement qui en pâtit », réagit Clément. Associés aux hooligans la plupart du temps, les Ultras se défendent d’appartenir à cette catégorie de « supporters ». Les médias et les autorités y sont aussi pour quelque chose. « Aujourd’hui t’es considéré comme un hooligan quand t’es arrêté parce que t’es bourré en rentrant au stade, que t’as de la drogue ou des fumigènes. Réellement ceux arrêtés pour violences ne sont pas nombreux (1/4). Mais c’est fait pour montrer que leur politique marche, pour justifier le dispositif et les dépenses fortes. » Avec chaque curieux qui vient dans le hangar, les Ultramarines discutent afin de mieux se faire connaître, pour que les préjugés cessent. Les supporters regrettent également que les médias n’évoquent pas du tout le côté social du groupe. « A Bordeaux, on organise des quêtes pour les restos du cœur, on distribue des repas, on donne des fringues, des jouets à différentes assos. On ne se contente pas de chanter au stade ».

« Les hooligans ne sont même pas des supporters, tu ne les verras jamais faire des tifos, un spectacle. Un hools c’est bête, méchant et ça tape », rigole « Staff », ancien membre du groupe hooligan bordelais « Antisocial », et aujourd’hui membre des UB87. Antisocial étant devenu un groupuscule fasciste, le quadragénaire s’est tourné vers les Ultramarines, apolitique, mais pionnier dans la lutte antifasciste et antiraciste. « Les mentalités ont beaucoup changé, la mienne aussi. Dans les années 90 t’avais quand même quelques bras tendus mais maintenant c’est le pied », conclue « Staff ».

Dernière étape avant le déploiement dans les tribunes, les bâches sont déroulées devant le stade (Crédit: Adrien Ortavent)

Les UB87 ont installé le tifo le dimanche matin dans le stade Chaban-Delmas (Crédit: Adrien Ortavent)

Le tifo a été déployé au début du match opposant les Girondins de Bordeaux à Marseille(Crédit : chezlesgirondins.com)

Antoine Huot de Saint Albin /bastidebrazzablog.fr

 

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LA CASERNE, épisode 4 http://bastidebrazzablog.fr/la-caserne-episode-4/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-caserne-episode-4 http://bastidebrazzablog.fr/la-caserne-episode-4/#comments Sat, 17 Nov 2012 16:32:24 +0000 cyrildomanico http://bastidebrazzablog.fr/?p=3003 Dans cet épisode expérimental de LA CASERNE, plongez dans une balade initiatique à la découverte des graffiti et de leurs références plutôt surprenantes… Oserez-vous passer de l’ombre à la lumière ?

L’invité : Le sociologue Guy Tapie, professeur de sociologie à l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux .

 

 

A revoir :
-ÉPISODE 1, A la découverte du Bike Polo

-ÉPISODE 2, danse Hip-hop avec Yuh can WIne.

-ÉPISODE 3, le skateboard avec la Darwin Brigade.

 

Réalisation : Cécile Andrzejewski, Cyril Domanico & Boris Jullien / BBB
Voix et écriture : Charlotte Jousserand

 

 

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Grandeur et décadence de la caserne Niel http://bastidebrazzablog.fr/niel/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=niel http://bastidebrazzablog.fr/niel/#comments Wed, 31 Oct 2012 07:52:25 +0000 juliancolling http://bastidebrazzablog.fr/?p=1331

Le bâtiment principal de la caserne Niel, du temps de sa splendeur.

Avant d’être laissée en ruines, Niel fut autrefois un véritable lieu de vie, ouvert sur le quartier de la Bastide. Entre nostalgie et volonté d’évolution, quelques témoins nous racontent les histoires et l’esprit de cette caserne pas comme les autres.

Eté 1968. Au bord d’une grande piscine, une cinquantaine de gosses d’ouvriers transmettent leurs plus beaux sourires à la postérité. Comme bien d’autres avant eux, ces joyeux rejetons viennent de passer avec brio leur brevet de natation. La scène pourrait paraître banale, à une différence près : ici, les maîtres nageurs sont en uniformes.

Et pour cause, la piscine en question se trouve en plein cœur de la caserne Niel, bastion de la 4e Compagnie régionale du train (CRT). Depuis plusieurs années déjà, le site militaire presque centenaire ouvre régulièrement ses portes aux enfants du quartier, qui n’ont la plupart du temps pas les moyens de se diriger vers les bassins municipaux. Tout ça, sous le regard bienveillant du maître des lieux : le capitaine Jean Londeix.

La piscine de la caserne

Le réfectoire

Les jeunes apprentis-nageurs

 

 

 

 

 


 

Des moments de joie, l’homme, 41 ans à l’époque, n’en a pas toujours connu avec l’armée. Maroc, Indochine, Algérie : depuis qu’il s’est engagé, le natif de Bergerac a vécu son lot de conflits. Tout comme la caserne Niel. Construite en 1876 à l’issue de la guerre franco-prussienne, elle abrita le 18e escadron du Train avant que l’armée allemande ne prenne possession des lieux en 1940. Jusqu’à la fin de la guerre, elle y logea les prisonniers espagnols chargés de construire la base sous-marine. Mais de cette présence, plus aucune trace. La plaque commémorative, dont on parle parfois entre militaires, a disparu.

Souplesse et robustesse

 

Vingt ans plus tard, fin des années 1960, les « Trente Glorieuses » battent leur plein. Jean Londeix profite de ces jours plus calmes pour se poser. « J’avais beaucoup de libertés de commandement à Bordeaux », se souvient le retraité de 85 ans, aujourd’hui retiré dans sa maison de Cestas. « Ca me permettait de mener une vie de famille à peu près normale. » Une vie de famille normale, mais une vie à la caserne quelque peu agitée.

Parfois, la caserne pouvait servir jusqu'à 700 couverts à la fin des années 1960.

Outre les civils de l’habillement et de l’atelier, le capitaine Londeix et ses sous-officiers comptent sous leurs ordres environ 400 hommes, jeunes appelés pour la plupart, avec lesquels un peu d’autorité est parfois nécessaire. « La vie à Niel était plutôt agréable, il y avait pas mal de souplesse », souligne Jean Londeix en regardant les photos d’autrefois. « En contrepartie, il fallait tout de même faire respecter certaines règles. Mais à part les petites virées nocturnes dans la rue « Plante-queue », je n’ai jamais vraiment eu de problèmes à régler. »

La rue « Plante-queue », c’est le doux surnom que donnent les riverains à la rue du maréchal Niel, réputée pour être un lieu de plaisir. « Chaque soir, vous pouviez apercevoir quelques soldats en charmante compagnie dans des véhicules » plaisante Francis Moro, un voisin arrivé dans le quartier en 1969, véritable mémoire vivante de la Bastide (voir photos). Yves Devaud, ancien appelé de passage à Niel en mars 1968, n’a, lui, fréquenté la caserne que de jour : « Pour le peu que j’y suis resté, j’ai le souvenir d’un super truc, d’une caserne assez paisible, où tout était impeccable. »

Jean Londeix (à gauche) et l'équipe de football championne de France militaire 1968.

L’escadron du ballon rond

 

C’est que le chef sait prendre soin de ses hommes. Et d’une petite vingtaine en particulier : les footballeurs. A la fin des années 60, l’équipe de foot est devenue le véritable porte-drapeau de la 4e CRT. « Chaque semaine, je recevais des courriers de jeunes de 20 ans qui voulaient être affectés à Niel pour intégrer l’équipe », se rappelle Jean Londeix. « A cette période, l’armée pouvait vraiment servir de tremplin pour les sportifs de haut niveau ». Alors, tel un recruteur, le capitaine parcourt les terrains de la région à la recherche de la future pépite.

Et le travail finit par porter ses fruits. A la fin de la saison 1967-68, son escadron est sacré champion de France militaire. Une belle revanche pour les exclus, les « caïds » de la Bastide. « Nous étions perçus comme des empêcheurs de tourner en rond », raconte l’ancien capitaine. « Ce n’était pas noble de résider rive droite, on sentait que les gens hésitaient vraiment à traverser le pont. » Mais pour lui, tout cela compte peu. Quitte à être dans un quartier populaire, autant s’en imprégner. C’est ce que fera Jean Londeix jusqu’à la fin de son commandement à Niel, le 31 juillet 1972.

40 ans de lente agonie

 

Octobre 2012. Cela fait sept ans que l’armée a cédé la caserne à la Communauté urbaine de Bordeaux, après une lente désaffection militaire et un transfert des services et des hommes vers les places de Nansouty et Xaintrailles. De « l’âge d’or » des années 1960-70, il ne reste rien. De toute occupation militaire, plus un signe, si ce n’est le mât du drapeau français qui dominait autrefois le paysage.

En mauvais état mais encore debout, le bâtiment principal a été rhabillé de graffiti. Crédit : Boris Jullien

Laissé à l’abandon, l’immense site est aujourd’hui dévasté. L’épreuve du temps et les vols de matériaux par les vagabonds du coin l’ont transformé en décor de film d’épouvante. « La caserne a connu quatre incendies rien qu’en 2012 », appuie Brigitte Lacombe, de l’association Histoire(s) de la Bastide.

Coloré par les graffitis, seul le bâtiment principal de la caserne, qui abritait les quartiers des soldats en chambrées, n’est pas tout à fait en ruines. Encore un peu d’allure, mais plus de fenêtres. Les autres bâtisses sont éventrées, le toit manquant, tandis que la végétation a poussé en leur sein de manière sauvage. Dans le même temps, la caserne s’est muée en paradis des street-artists et des skateurs, alors qu’un des hangars est devenu le théâtre du projet éco-responsable « Darwin ».

Jean Londeix, aujourd'hui âgé de 85 ans, dans sa maison de Cestas. Crédit : Julian Colling

Mais Jean Londeix, lui, n’a pas voulu voir ça. Gardant un souvenir de Niel comme « la meilleure expérience et les plus belles années » de sa carrière, l’homme n’y est quasiment jamais retourné. « Simplement une fois, en 1980, pour le pot de départ à la retraite de la majordome de toujours, Juliette », précise-t-il. « Je ne voulais pas céder à la nostalgie, il faut savoir tourner la page. Une fois néanmoins, j’ai passé la tête par le portail. J’ai fait demi-tour aussi sec. »

On se risque à lui montrer des clichés numériques de l’état actuel de la caserne. Intrigué, il appelle sa femme à venir voir, les lèvres pincées et l’œil hagard. Il n’est guère surpris. « Mon fils et mon petit fils m’avaient prévenu après y être allés. Ils m’ont dit : « N’y va pas, ça te fera trop mal »». L’octogénaire admet néanmoins apprécier la créativité des jeunes qui ont investi les lieux, mais pas la déshérence et les « squatteurs ».

Navigation à vue

 

Francis Moro et ses cartes postales, mémoires de la Bastide. Crédit : JC

Reste que l’état de la caserne pose question. Entre 2005 et 2007, son « entretien » était assuré… par un seul homme – néanmoins accompagné d’un chien. Un unique gardien pour une étendue de 31 000 m². Une hérésie. Francis Moro regrette ce délaissement. « Cela aurait coûté moins cher à la CUB de mettre en place un vrai gardiennage, plutôt que de se faire voler tous les matériaux », estime-t-il. « Il paraît qu’ils ont des projets. Les habitants du quartier ont été concertés lors de réunions, mais on sait qu’au final ce sont les sous qui auront le dernier mot. On a vu un certain architecte norvégien venir marcher dans la caserne et dessiner quelques plans, mais ça n’avance pas réellement. »

BastideBrazzaBlog a souhaité évoquer le sujet avec la Communauté urbaine, mais n’a pas réussi à joindre les interlocuteurs potentiels. Tout juste apprend-on que la personne du service de l’urbanisme chargée du dossier Niel a quitté son poste il y a quelques semaines. Le vaisseau fantôme de la caserne navigue-t-il à vue, perdu dans un océan de projets embryonnaires ?

 

 

En tout cas, difficile de cerner une réelle volonté de redonner vie à ce pan du patrimoine bastidien. Francis Moro propose une version plus cynique : « A mon avis ils veulent laisser les bâtiments pourrir et se faire dépouiller, pour ensuite démolir plus facilement. Raser puis reconstruire du neuf, des bureaux et des logements. Il y a une grande pression des promoteurs. »

Des hommes et des voeux

 

Si Francis Moro craint que ces orientations n’amènent davantage de circulation dans un quartier paisible, une rénovation de Niel est selon lui obligatoire. « C’est devenu une verrue. Si ça peut créer de l’emploi, alors tant mieux. Et puis ça aura plus de ‘gueule’ que des friches. » Brigitte Lacombe, elle, souhaite également que l’on utilise le potentiel des lieux, mais que le patrimoine de Niel ne soit pas totalement jeté aux oubliettes. Quant à Jean Londeix, avant tout ancien militaire, il voudrait que l’on y fasse venir des jeunes pour « leur apprendre les bases de la vie en société. »

Attachés à ce lieu historique, ces vétérans de la Bastide ont hâte que les choses bougent. Les troupes ne semblent, cependant, pas encore en ordre de bataille.

 

Clément Chaillou & Julian Colling / BastideBrazzaBlog

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LA CASERNE, épisode 3 http://bastidebrazzablog.fr/la-caserne-episode-3/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-caserne-episode-3 http://bastidebrazzablog.fr/la-caserne-episode-3/#comments Mon, 29 Oct 2012 20:22:19 +0000 cecileandrzejewski http://bastidebrazzablog.fr/?p=1302

Dans ce nouvel épisode, LA CASERNE met en lumière l’activité de la Darwin Brigade. Cette association, qui regroupe une dizaine d’amateurs de skateboard a été créée en 2011. Elle aménage des espaces de pratique dans la caserne Niel, zone militaire délaissée depuis 2005. Un skatepark en indoor attend même d’être mis aux normes avant d’être ouvert au public. A moins que la CUB, qui gère le terrain, n’en décide autrement…

L’invité : Xavier Dorsemaine, correspondant de presse pour le journal Sud Ouest dans le quartier de la Bastide.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

 

Reportage : Aurore Jarnoux & Aurélie Simon / BastideBrazzaBlog

Réalisation : Cécile Andrzejewski, Cyril Domanico & Boris Jullien / BBB

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Skate fripes http://bastidebrazzablog.fr/skate-fripes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=skate-fripes http://bastidebrazzablog.fr/skate-fripes/#comments Fri, 26 Oct 2012 21:46:12 +0000 audreychabal http://bastidebrazzablog.fr/?p=585

Les fringues et les fripes ont investi le Hangar Darwin, temple du skate (Photo A.C)

Ils fouinent dans les placards pour se saper : vestes en grosse laine trop amples pour leurs bustes gringalets, pantalons trop courts pour leurs fins mollets, bottines et godillots à souhait. Des sacs en cuirs qui pendouillent et abritent les quelques centimes à débourser. Et des lunettes immenses pour mieux chiner.

La fripe et les fripeurs avaient pris leurs quartiers ce weekend dans le Hangar Darwin de l’ancienne caserne Niel. Il faut dire qu’ici, le tarmac voit d’ordinaire virevolter les planches des skateurs. Pas franchement girly. Justement, c’est le concept. Mettre des nanas -oui, les nanas se déplacent plus que les mecs pour ce genre d’événement- et des fringues dans un lieu improbable. Emmanuelle Devriendt et Valérie Quinio, les organisatrices du Vide-dressing et créatrices d’Instants bordelais expliquent :

Valérie et Emmanuelle, les deux organisatrices (Photo M.B)

« L’idée est de choisir des lieux qui ont une âme. On a déjà fait un vide-dressing au Garage moderne, dans une galerie d’artistes à Bègles… Pour cette sixième édition en trois ans on a voulu revenir au hangar Darwin. Ça avait super bien marché l’an dernier et puis on ne revient pas à 100% au même endroit, des rampes ont poussé depuis. »

La skate fripe par excellence (Photo M.B)

L’endroit se transforme et elles s’en emparent. Elles le mettent à disposition des 85 exposants -créateurs et particuliers- qui s’installent pour deux jours.

Déjà le vendredi soir, Ihab débarque et habille la rampe. Blanc bonnet et chemise à carreaux ouverte sur un tee-shirt au col incroyablement grand, il va bientôt ouvrir un magasin fripes/créations/brocante avec sa « chérie », Edith, bonnet blanc et minois entouré de boucles rousses. Leur stand est plutôt bien fichu. Un patchwork de couvertures bariolées dégringole de la pente en bois, un enchevêtrement de vieux postes de radio se fond dans les tissus colorés… très vintage, très tendance. Les loupiotes agrémentent le bric à braque.

Lumière s’il vous plait !

 

Ambiance lounge (Photo A.C)

Noir. Le samedi l’électricité pète un plomb et c’est l’exposant qui disjoncte. Pas assez de watts et trop d’ampoules. Ihab, en début de soirée, rebranche toutes les cinq minutes son groupe électrogène :

Et en effet, « les filles se sont cassé la tête ». Le dimanche la lumière était là, prête à guider les clients dans leurs achats. Heureusement, car chiner dans la pénombre, pas top. Et puis à 77 euros le weekend pour les exposants particuliers et 152 euros pour les créateurs, ça fait cher le stand lounge.

En parlant d’ambiance feutrée, la musique a bercé la foule durant tout le weekend. Loin des décibels assourdissants de certains grands magasins, la playlist spéciale vide-dressing concoctée par le designer sonore Pon Pom a été particulièrement appréciée des chineurs.

Les petits skateurs un peu déçus (Photo M.B)

Et c’est aussi pour ça que les skateurs étaient invités à glisser ailleurs. « On aurait pu leur laisser le bol de libre mais ça aurait été trop bruyant », regrette un peu Valérie Quinio qui aurait voulu vraiment lier skate et fringues.

D’ailleurs au détour d’un portant, Florian, Alexandre, Octave et Emma, entre 12 et 13 ans, le skate à la main, repartent déçus.

« C’est pas un vide-greniers »

Mais bon. Ce n’est qu’un weekend. Et c’est aussi ça le hangar. Mêler les genres et les cultures même si cet événement était « totalement dans la tendance bobo, chic et décalée », comme le qualifie Emmanuelle Devriendt.

Dommage que dans cette bonne ambiance et entre deux bols de soupe fait maison par Myrtille et Tiphaine, certains n’aient pas joué le jeu comme l’explique Charlotte qui, avec ses deux copines, s’est fait voler une vingtaine d’articles dans son stand :

"On est en mode radar" (Photo M.B)

« On est en mode radar, on vend déjà bien en dessous du prix auquel on a acheté, alors faire ça c’est pas cool, je deviens zinzin mais je vais pas fouiller tous les sacs »

Il faut dire que les clients payaient deux euros à l’entrée. « C’est pas un vide grenier », rappellent les organisatrices qui ne font pas non plus ça pour la gloire. « C’est toute une organisation et puis il y a plein de stands gratuits avec massages et autres propositions bien-être faites par « le petit entrepôt ». »
Au final, 2500 visiteurs. Et pourtant il pleuvait.


Manon Barthélémy, Clémence Bohême & Audrey Chabal / BastideBrazzaBlog

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Des ruches à Niel http://bastidebrazzablog.fr/des-ruches-a-niel-2/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=des-ruches-a-niel-2 http://bastidebrazzablog.fr/des-ruches-a-niel-2/#comments Fri, 26 Oct 2012 10:29:00 +0000 antoinehuotdesaintalbin http://bastidebrazzablog.fr/?p=796

Le rucher de la caserne Niel, un atelier de découverte de l'abeille et son environnement, avec l'apiculteur Frédéric Diez (Crédit : Antoine Huot de Saint Albin)

Sensibiliser le public à l’apiculture et à l’utilité des abeilles dans la nature. C’est l’objectif de Frédéric Diez, qui bichonne les butineuses à deux pas de la caserne Niel. La démarche se résume en un mot : «apidagogie». Rencontre piquante entre les ruches.

Antoine Huot de Saint Albin & Joël Le Pavous / BastideBrazzaBlog

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LA CASERNE, épisode 2 http://bastidebrazzablog.fr/la-caserne-episode-2/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-caserne-episode-2 http://bastidebrazzablog.fr/la-caserne-episode-2/#comments Thu, 25 Oct 2012 10:13:41 +0000 cyrildomanico http://bastidebrazzablog.fr/?p=636

 

Depuis le début du mois d’octobre une association de danse hip-hop traverse la Garonne et s’installe plusieurs fois par semaine dans le hangar Darwin, situé dans le quartier de la Bastide.

Cette troupe dénomée « Yuh can wine » propose des cours ouverts à tous les publics pour des tarifs peu onéreux. L’association espère ainsi développer des projets humanitaires sur Bordeaux mais aussi sur le continent africain via le prisme de la danse. Affaire à suivre.

 

L’invitée : Estelle Desbordes bénévole de l’association et habitante du quartier

 

 

Réalisation & reportage :  Cyril Domanico & Cécile Andrzejewski / BastideBrazzaBlog

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LA CASERNE, épisode 1 http://bastidebrazzablog.fr/la-caserne-episode-1/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-caserne-episode-1 http://bastidebrazzablog.fr/la-caserne-episode-1/#comments Fri, 19 Oct 2012 23:20:11 +0000 cecileandrzejewski http://bastidebrazzablog.fr/?p=163

Capture d'écran du premier épisode de LA CASERNE.

Bienvenue dans LA CASERNE.

Cette web-série colorée vous propose un petit voyage dans le microcosme de la Caserne Niel. Cet ancien lieu militaire désaffecté depuis 2005, grouille d’espaces d’expression et de créativité.

Pour le premier épisode, Antoine Huot de Saint Albin et Boris Jullien ont assisté à une compétition de Bike Polo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

 

Apparu au milieu des années 2000, le bike-polo est une version urbaine et sur bitume du polo à cheval. Sur un terrain similaire à celui du hockey, trois joueurs s’engagent dans des parties de 10 minutes, à moins que l’une des deux équipes ne marque cinq buts avant le terme du temps réglementaire.
« Dans le cyclisme, il n’y a pas cette notion de sport collectif, remarque Rob Lawrence. Le bike-polo permet de jouer en équipe, avec des tactiques, un jeu de passes et de faire des belles actions, voire des belles chutes.»

L’invité : Eric Trouilh, régisseur du Hangar Darwin.

 

Cyril Domanico, Cécile Andrzejewski, Antoine Huot de St Albin, Boris Jullien / BastideBrazzaBlog

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