BastideBrazzaBlog » Enquête : Opération dépollution http://bastidebrazzablog.fr Thu, 10 Jan 2013 14:11:07 +0000 en hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.3.1 Les ruines de l’usine Soferti http://bastidebrazzablog.fr/les-ruines-de-lusine-soferti/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-ruines-de-lusine-soferti http://bastidebrazzablog.fr/les-ruines-de-lusine-soferti/#comments Mon, 29 Oct 2012 12:02:42 +0000 marionaquilina http://bastidebrazzablog.fr/?p=1161 /* Add Social Bookmars Plugin By Aditya Subawa @ www.adityawebs.com */ ul.aditya-social { list-style:none; margin:15px auto;display:inline-block; } ul.aditya-social li { display:inline; float:left; background-repeat:no-repeat; } ul.aditya-social li a { display:block; width:48px; height:48px; padding-right:10px; position:relative; text-decoration:none; } ul.aditya-social li a strong { font-weight:normal; position:absolute; left:20px; top:-1px; color:#fff; padding:3px; z-index:9999; text-shadow:1px 1px 0 rgba(0, 0, 0, 0.75); background-color:rgba(0, 0, 0, 0.7); -moz-border-radius:3px; -moz-box-shadow: 0 0 5px rgba(0, 0, 0, 0.5); -webkit-border-radius:3px; -webkit-box-shadow: 0 0 5px rgba(0, 0, 0, 0.5); border-radius:3px; box-shadow: 0 0 5px rgba(0, 0, 0, 0.5);} ul.aditya-social li.aditya-facebook { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/facebook.png"); } ul.aditya-social li.aditya-twitter { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/twitter.png"); } ul.aditya-social li.aditya-stumbleupon { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/stumbleupon.png"); } ul.aditya-social li.aditya-digg { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/digg.png"); } ul.aditya-social li.aditya-delicious { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/delicious.png"); } ul.aditya-social li.aditya-yahoo { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/yahoo.png"); } ul.aditya-social li.aditya-reddit { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/reddit.png"); } ul.aditya-social li.aditya-technorati { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/technorati.png"); } #aditya-cssanime:hover li { opacity:0.2; } #aditya-cssanime li { -webkit-transition-property: opacity; -webkit-transition-duration: 500ms;-moz-transition-property: opacity; -moz-transition-duration: 500ms; } #aditya-cssanime li a strong { opacity:0; -webkit-transition-property: opacity, top; -webkit-transition-duration: 300ms; -moz-transition-property: opacity, top; -moz-transition-duration: 300ms; } #aditya-cssanime li:hover { opacity:1; } #aditya-cssanime li:hover a strong { opacity:1; top:-10px; } /* Add Social Bookmarks Plugins By Aditya Subawa @ www.adityawebs.com */ Le 30 juin 2006, l’usine Soferti ferme définitivement. Elle  produisait  jusqu’à 250 tonnes d’acide sulfurique par jour et 35 tonnes d’engrais par heure. Retour sur le site où les séquelles...]]> Le 30 juin 2006, l’usine Soferti ferme définitivement. Elle  produisait  jusqu’à 250 tonnes d’acide sulfurique par jour et 35 tonnes d’engrais par heure. Retour sur le site où les séquelles de ces produits chimiques sont encore visibles.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

 

Pour en savoir plus sur la dépollution de l’usine Soferti.

 

Marion Aquilina & Pauline Moullot / BastideBrazzaBlog

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Dans les eaux stagnantes de la Soferti http://bastidebrazzablog.fr/dans-les-eaux-stagnantes-de-la-soferti/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=dans-les-eaux-stagnantes-de-la-soferti http://bastidebrazzablog.fr/dans-les-eaux-stagnantes-de-la-soferti/#comments Wed, 24 Oct 2012 17:28:57 +0000 paulinemoullot http://bastidebrazzablog.fr/?p=527

Crédit: P.M

Des relents âcres prennent encore à la gorge quand on visite ce qu’il reste de l’usine Soferti. Ce qu’il reste, c’est une halle. Immense et solennelle. A la charpente en bois centenaire et aux airs de cathédrale.

A l’intérieur, seulement quelques piaillements d’oiseaux et le ronronnement lointain du chantier du pont. Une couche de poussière, de moisissures et de boue amortit les pas, comme de la poudreuse. On slalome entre quelques tâches bleu canard et jaune fluo, et des cristaux de soufre. Les mains qui les ont touchés sentent encore l’allumette brûlée plusieurs heures après.

Pendant cent ans, l’usine Soferti a produit des engrais : des tonnes de sulfate d’alumine, d’acide sulfurique et même de pyrite jusque dans les années soixante.

Le 30 juin 2006, elle ferme définitivement. Un soulagement pour les riverains qui ont peur depuis l’explosion de l’usine AZF de Toulouse, cinq ans auparavant. Comme AZF, la Soferti appartient au groupe Grande Paroisse, filiale de Total.

 Des risques d’accidents

 

Située au 108 quai de Brazza, à quelques centaines de mètres du nouveau pont Bacalan-Bastide, l’usine était classée Seveso « seuil haut ». Ce sigle européen identifie les sites industriels qui présentent des risques d’accidents.

La base de donnée Basol sur les sites et sols pollués ou potentiellement pollués du ministère de l’écologie du 13 juin 2012 « montre une pollution quasi généralisée des sols et de la nappe des remblais par des métaux, des métalloïdes et des solubles ».

Comme si cela n’était pas suffisant, l’usine Soferti se situe en « zone d’aléas » inondable, d’après le Plan de protection du risque d’inondation (PPRI) de la ville de Bordeaux réalisé en 2005.

 « Des odeurs qui remontaient jusque dans les maisons »

 

Pierrette Crocq, habitante de Bastide depuis sa naissance, s’étonne des affirmations de la mairie qui assure que « les sols ne seraient pollués qu’à cinquante centimètres de profondeur. Mon œil! » Cette Bastidienne se souvient des odeurs qui remontaient jusque dans les maisons et de leurs habitants qui toussaient sans cesse.

Les premiers travaux de démolition et de désamiantage ont commencé en avril 2008. Le gros des bâtiments a disparu. 20.000 tonnes de produits finis ont été évacuées. Depuis juillet 2008, des négociations sont en cours avec la ville de Bordeaux, qui souhaite acquérir les terrains. Pour en faire quoi ? Flore Scheurer, urbaniste à la municipalité, précise qu’ « aucune décision n’a encore été prise ».

Reste la Halle, ses odeurs et ses mares. Reste à savoir que faire de cette Halle, préservée pour sa valeur historique, mais dont la dépollution semble encore bien loin d’être terminée.

Marion Aquilina & Pauline Moullot / BastideBrazzaBlog

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La Cornubia : « C’était apocalyptique » http://bastidebrazzablog.fr/la-cornubia-cetait-apocalyptique/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-cornubia-cetait-apocalyptique http://bastidebrazzablog.fr/la-cornubia-cetait-apocalyptique/#comments Tue, 23 Oct 2012 18:56:54 +0000 cecileandrzejewski http://bastidebrazzablog.fr/?p=359 En 2008, l’association Cap Bastide alerte les médias : des produits chimiques sont laissés à l’abandon à l’ancienne usine de la Cornubia, quai de Brazza. Deux ans plus tard, l’Ademe (l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, chargée des opérations de protection de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) lance un appel d’offre pour dépolluer le site. Mais, pour l’association, cette dépollution en surface n’est pas suffisante et le problème de l’empoisonnement des sols en profondeur n’est pas résolu. Fabienne Vassel, l’ancienne présidente de Cap Bastide, revient sur ce combat.

En 2008, "l'eau coulait bleue à la Cornubia" (crédit : Cap Bastide)

En 2008, vous avez lancé l’alerte à propos de la dangerosité du site de la Cornubia, véritable « bombe à retardement ». Racontez-nous comment cela s’est passé.

La Cornubia, on savait ce que c’était : un lieu où on produisait de la bouillie bordelaise. Et puis avant ça, ce lieu avait été utilisé à une époque où on ne contrôlait pas trop les produits auxquels on avait recours. On y a employé du nitrate par exemple. La Cornubia a été fermée le 7 juillet 2004 et on a commencé à vraiment s’en occuper en 2008. Quand on est allés visiter les lieux à cette période, on a vu des sacs éventrés avec des têtes de mort, à même le sol, de la poudre partout, l’eau coulait bleue… Et des jeunes traînaient au milieu de tout ça ! C’était apocalyptique. Donc on a alerté la presse, le repreneur judiciaire de la Cornubia et Jean-Louis Borloo, qui était ministre de l’Environnement à l’époque. Il nous a orienté vers l’Ademe . Mais on savait qu’il n’y avait pas assez d’argent dans les caisses de la Cornubia et du repreneur judiciaire pour s’investir vraiment dans la dépollution.
Aujourd’hui, on a eu plus d’informations grâce à l’Ademe, mais il n’y a eu qu’une dépollution de surface. Or, il faut vraiment faire attention car certaines cuves datent de plus de 100 ans !

Comment faire aujourd’hui, à votre avis, pour dépolluer le site ?

Il faut le fermer ce site ! Et laisser le temps aux plantes de faire leur travail. A mon avis, la dépollution en déplaçant les produits chimiques et les problèmes ailleurs n’est pas une solution. Moi, je suis pour la dépollution par les plantes. Les plantes peuvent nettoyer le sol. Mais pour ça, il faudrait déjà en planter.

En 2008, vous aviez fait appel à un toxicologue bordelais, Jean-François Narbonne…

Lui, ce qu’il voulait, c’était nous aider à faire en sorte que l’Ademe se saisisse du dossier. Et c’est ce qu’il s’est produit. L’année dernière, juste avant les élections, l’Ademe espérait obtenir une aide à la dépollution de la part du préfet. L’agence sait bien que ce qui a été fait en surface n’est pas suffisant. Mais d’après la préfecture, ce qui avait été fait était déjà très bien : toutes les cuves ont été vidées, les bâtiments qui menaçaient de s’écrouler ont été détruits, les énormes cuves remplies d’ammoniac et de composants chimiques ont été sorties… C’est vrai. Mais tout ce travail en surface n’est pas suffisant, l’Ademe le dit elle-même.

Comment avez-vous fait pour alerter l’opinion sur ce sujet ?

Il n’y a que la presse pour faire bouger les gens. Les journalistes ont rapidement pris conscience de l’importance du problème qu’on soulevait. Cap Bastide a une réputation sérieuse, on ne soulève pas de petits problèmes pour rigoler, j’ai quand même doctorat en environnement.

Aujourd’hui, où en est-on de la dépollution du site ?

On en a remis une couche récemment, lors de notre dernière conférence de presse. On va écrire au nouveau préfet. On va se battre d’avantage pour que ce lieu soit clôturé, sécurisé et pour qu’on y mette des plantes pour dépolluer. Il n’y a pas encore vraiment de projet concret pour ce lieu et c’est une véritable chance. On peut en profit pour bien dépolluer. C’est un paradoxe: on perd du temps alors qu’on pourrait expérimenter une véritable dépollution sur ce lieu.

Pourquoi avoir autant pris position sur le dossier de la Cornubia ?

Le premier cas de pollution qu’on avait mis en avant, c’était le terrain des forains, rue des Vivants. Mais tout le monde est passé à côté. Là, pour la Cornubia, je ne voulais pas que les mêmes erreurs se reproduisent, que les gens vivent et travaillent sur un lieu aussi pollué. Tous ces produits chimiques, ils stagnent, ils restent dans le sol. Le combat de la Cornubia n’est pas le seul. Et le reste, que va-t-on en faire ? Surtout qu’il y a de nombreux projets sur ces terres polluées: des habitations, des bureaux… C’est toute la question de la réhabilitation des anciennes friches qu’on met en route sans vraiment savoir comment faire. Alors qu’on laisse passer du temps qui pourrait être celui de la dépollution. On a presque perdu dix ans déjà !

D’autant plus que le terrain a déjà été inondé…

Oui, c’est bien le problème. Ça a été inondé lors de la tempête Klaus et surtout avec Xynthia, en 2009. Cette année-là, l’eau est remontée, elle a recouvert le site de la Cornubia. Mais ensuite elle est bien partie quelque part. C’est pareil pour l’eau bleue qui stagnait quand on est entrés sur le site en 2008. Elle aussi est bien allée quelque part. Les poissons absorbent ces produits nocifs, ces métaux lourds.

Cécile Andrzejewski / BastideBrazzaBlog

Pour aller plus loin :

La dépollution est en cours à la Cornubia – Sud Ouest (15/03/2012)
Opération dépollution à la Cornubia – Bordeaux Actu (15/03/2012)

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