BastideBrazzaBlog » Plaine des sports http://bastidebrazzablog.fr Thu, 10 Jan 2013 14:11:07 +0000 en hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.3.1 Foot : Où sont passées les femmes ? http://bastidebrazzablog.fr/foot-ou-sont-passees-les-femmes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=foot-ou-sont-passees-les-femmes http://bastidebrazzablog.fr/foot-ou-sont-passees-les-femmes/#comments Sat, 17 Nov 2012 15:04:20 +0000 cyrildomanico http://bastidebrazzablog.fr/?p=2978 /* Add Social Bookmars Plugin By Aditya Subawa @ www.adityawebs.com */ ul.aditya-social { list-style:none; margin:15px auto;display:inline-block; } ul.aditya-social li { display:inline; float:left; background-repeat:no-repeat; } ul.aditya-social li a { display:block; width:48px; height:48px; padding-right:10px; position:relative; text-decoration:none; } ul.aditya-social li a strong { font-weight:normal; position:absolute; left:20px; top:-1px; color:#fff; padding:3px; z-index:9999; text-shadow:1px 1px 0 rgba(0, 0, 0, 0.75); background-color:rgba(0, 0, 0, 0.7); -moz-border-radius:3px; -moz-box-shadow: 0 0 5px rgba(0, 0, 0, 0.5); -webkit-border-radius:3px; -webkit-box-shadow: 0 0 5px rgba(0, 0, 0, 0.5); border-radius:3px; box-shadow: 0 0 5px rgba(0, 0, 0, 0.5);} ul.aditya-social li.aditya-facebook { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/facebook.png"); } ul.aditya-social li.aditya-twitter { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/twitter.png"); } ul.aditya-social li.aditya-stumbleupon { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/stumbleupon.png"); } ul.aditya-social li.aditya-digg { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/digg.png"); } ul.aditya-social li.aditya-delicious { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/delicious.png"); } ul.aditya-social li.aditya-yahoo { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/yahoo.png"); } ul.aditya-social li.aditya-reddit { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/reddit.png"); } ul.aditya-social li.aditya-technorati { background-image:url("/wp-content/plugins/wp-add-socialbookmarks/images/technorati.png"); } #aditya-cssanime:hover li { opacity:0.2; } #aditya-cssanime li { -webkit-transition-property: opacity; -webkit-transition-duration: 500ms;-moz-transition-property: opacity; -moz-transition-duration: 500ms; } #aditya-cssanime li a strong { opacity:0; -webkit-transition-property: opacity, top; -webkit-transition-duration: 300ms; -moz-transition-property: opacity, top; -moz-transition-duration: 300ms; } #aditya-cssanime li:hover { opacity:1; } #aditya-cssanime li:hover a strong { opacity:1; top:-10px; } /* Add Social Bookmarks Plugins By Aditya Subawa @ www.adityawebs.com */ Précurseur bordelais du football féminin, le club de la Bastidienne rencontre de sérieux problèmes pour reformer des sections féminines. Dans la cité du vin, le Sporting Club de la Bastidienne...]]> Précurseur bordelais du football féminin, le club de la Bastidienne rencontre de sérieux problèmes pour reformer des sections féminines.

Après avoir été l'un des premiers clubs professionnels de la région, le SCB lance une section féminine bien avant l'emballement médiatique des années 2010. Ici, l'équipe sénior 1982-1983. Crédit Archives SCB.

Dans la cité du vin, le Sporting Club de la Bastidienne ( SCB ) traverse les époques comme un vieux millésime qui a perdu de sa superbe. Depuis sa création en 1904, l‘association sportive suit un peu le même destin que le quartier industriel et populaire dans lequel elle est ancrée depuis plus d’un siècle.

Il n’y a qu’à faire un tour au siège du club, rue des Vivants, pour s’en convaincre. Au fond de la grande salle, les trophées et fanions poussiéreux rappellent aux curieux le glorieux passé du club : deuxième division nationale de 1933 à 1935, épopées en coupe de France dans les années 1950, puis la section féminine et ses éclairs victorieux au niveau local puis régional. Car oui, c’est bien avec les  filles que le club « rouge et blanc » a redonné de la vigueur à ses couleurs alors que les hommes étaient tombés bien bas : «  Après avoir été l’un des premiers clubs professionnels de la région, nous avons lancé une section féminine au début des années 1980 , raconte Marc Frémy, l’actuel vice-président du club. A cette époque, le foot féminin n’était pas à la mode comme aujourd’hui ».

Pour le quartier cette initiative fut une réussite. Pendant près de vingt ans le club inscrit plusieurs équipes de jeunes et d’adultes dans les championnats départementaux et régionaux. Des dizaines de filles défendent alors les couleurs du SCB chaque week-end, notamment grâce au travail du responsable de la section d’alors,  Lionel Hadmar  :  «  C’est l’un des principaux artisans de cette réussite. Il a réussi à attirer, former et encadrer beaucoup de filles. Il y avait à l’époque une structure solide pour les féminines », se souvient non sans regrets Françoise Frémy, la trésorière et communicante improvisée du club.

Comme un symbole, l’une des plus grandes fiertés de toute l’histoire de la Bastidienne est d’ailleurs le fruit de cet âge d’or au féminin :  « C’est à cette époque que l’on a formé Hoda Lataff. C’est chez nous qu’elle a fait ses premiers pas ». De 1989 à 1995, la future numéro 10 de l’équipe de France fait ses classes au SCB, à quelques pas du domicile de ses parents. Pendant six années, la jeune Hoda illumine les pelouses d’Aquitaine par sa technique et sa fougue, avant de continuer son ascension dans des clubs plus huppés.

 

A la reconquête de son glorieux passé, la nouvelle équipe dirigeante tente de relancer une équipe féminine. De gauche à droite : Marc Frémy, Bernard Jean-Louis, Françoise Frémy. Photo C.D

De cette période où les femmes redoraient le blason du club, il ne reste rien. Ou presque. Pour la saison 2012/2013, l’association sportive n’a pas trouvé assez de filles pour monter une ou plusieurs équipes. «  Il ne reste qu’une seule fille, elle joue en catégorie U11 (moins de 11 ans), avec les garçons », témoigne Alexandra Guidez, ancienne joueuse et actuelle responsable de l’école de foot. C’est vraiment dommage pour le club qui joue un rôle prépondérant dans ce quartier ». Un paradoxe à l’heure où le football féminin gagne les chaînes de télévision et progresse de près de 10 % en terme d’inscriptions au plan national.

A cela,  la direction du Sporting Club de la Bastidienne n’a pas réellement d’explications : «  On n’arrive pas à trouver concrètement d’où ça vient. On analyse la situation parce que cela nous préoccupe. Mais on envisage quand même de reformer des sections féminines rapidement », précise Françoise Frémy. Ce qui est sûr, c’est que cette crise des féminines dure déjà depuis plusieurs années : «  Depuis 2005 et le départ de Lionel Hadmar , responsable historique des équipes féminines, on n’a pas réussi à recréer quelque chose de stable. Depuis c’est difficile de retrouver des joueuses pour les jeunes comme les seniors ». Pourtant, il y a deux ans, la machine semblait repartir à nouveau avec la reformation d’une équipe de jeunes ( U16 ) et d’une équipe senior. Malgré des résultats satisfaisants, l’aventure s’est arrêtée en fin de saison dernière, le club n’ayant plus assez de joueuses pour repartir.  Face à cet exode les dirigeants s’interrogent. Pourquoi les filles, nombreuses il y a 20 ans, désertent le SCB?

L’embarras du choix

L’explication pourrait venir des mutations sociologiques que connaît la Bastide. Depuis l’arrivée du tram en 2003 et l’inauguration annoncée du pont Chaban-Delmas, le quartier se désenclave. Autrefois séparé du reste de la ville par la Garonne, le secteur connaît de nombreux bouleversements : augmentation des loyers, nouveaux arrivants, nouveaux projets, et… nouvelles activités sportives. « Les parents ont désormais l’embarras du choix » semble déplorer Françoise Frémy. Difficile dans ces conditions de lutter contre le Handball et le Basket, des sports qui ont l’avantage de rassurer les familles. Pratiqués en intérieur, ils offrent un cadre de jeu plus sécurisé et protégé des intempéries. Par ailleurs, le club, qui est historiquement lié à la cité populaire de la Benauge, paie sa réputation sulfureuse : « On est pris pour un club de voyous » analyse Bernard Jean-Louis, le directeur sportif du SCB. Pas facile dans ces conditions de séduire les recrues potentielles, issues des familles qui commencent à s’installer dans le quartier . « A la Bastide, le hockey sur gazon et l’escrime se développent. Les parents qui y inscrivent leurs filles ne souhaitent pas les voir chez nous » continue la trésorière, Françoise Frémy.

 

« Il ne reste qu'une seule fille, elle joue en catégorie U11 avec les garçons », témoigne Alexandra Guidez, l'actuelle responsable de l'école de foot.» Photo M.K

Un manque d’encadrement

Ce déficit d’image est d’autant plus gênant qu’il est venu s’ajouter à des carences dans l’encadrement des sections féminines. C’est en tout cas ce que prétend l’actuel entraîneur de l’école de foot, Alexandra Guidez. Elle qui jouait au SCB la saison dernière n’hésite pas à critiquer la structure mise en place : « Il faut se poser les bonnes questions. La plupart des autres joueuses sont parties dans des clubs où elles savaient qu’elles seraient mieux encadrées. » Une analyse reprise à demi-mot par Françoise et Marc Frémy. lls reconnaissent que le club n’a pas réussi l’année dernière à trouver un entraîneur capable de construire sur le long terme et de fédérer autour de lui.

Ce genre d’errements est fatal car une équipe féminine est bien plus difficile à gérer qu’une équipe constituée d’hommes : « Les filles ont besoin de beaucoup plus de présence, d’écoute et d’encadrement » assure Arielle Piazza. L’adjointe aux sports à la mairie de Bordeaux travaille depuis 2010 au développement des sections féminines dans l’ensemble des sports de la ville : « Nous sommes prêts à aider les clubs comme la Bastidienne, s’ils mettent en place des projets cohérents pour développer les équipes de filles. C’est notre rôle. Encore faut-il que ces structures en aient vraiment la volonté. »  La volonté, les dirigeants de la Bastidienne l’ont. Du moins, ils assurent vouloir remédier à la série de petits couacs qui empêchent le SCB féminin d’être à nouveau attractif. Mais il est difficile d’attirer de nouvelles recrues dans un club où la seule joueuse a moins de 11 ans.

 

Le problème de la mixité

Pas question en effet pour une passionnée de venir se perdre dans un univers totalement masculin, même si la mixité est permise en compétition jusqu’à l’âge de 15 ans (catégorie U15). Au delà de l’activité sportive, les filles chercheraient plus que les garçons à nouer des liens amicaux sur le terrain. « Aujourd’hui, les femmes veulent jouer entre-elles» assure Michèle Chevallier, chargée de la féminisation et du développement féminin à la ligue de football d’Aquitaine. Il va peut-être falloir que les clubs envisagent de développer des équipes non mixtes, y compris en catégories jeunes ».

Conscient de cette réalité, le Sporting Club de la Bastidienne cherche à conquérir le cœur des jeunes filles dès leur plus jeune âge. Depuis quelques semaines, ses dirigeants essaient de multiplier les partenariats avec les établissements scolaires de la Bastide. Un procédé qui devrait permettre aux petites filles du quartier de toucher le ballon rond plusieurs heures par semaine. Une stratégie qui pourrait s’avérer payante afin d’enraciner le football féminin dans cet espace en pleine mutation. Avec ces nouvelles adeptes, le club espère se construire un nouveau vivier. Afin de pouvoir rapidement recréer une équipe féminine compétitive. Et espérer redevenir un jour, la référence bordelaise en la matière.

 

Cyril Domanico et Maxence Kagni // BBB

 

 

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Hoda Lattaf, bastidienne de coeur http://bastidebrazzablog.fr/hoda-lattaf-bastidienne-de-coeur/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=hoda-lattaf-bastidienne-de-coeur http://bastidebrazzablog.fr/hoda-lattaf-bastidienne-de-coeur/#comments Fri, 02 Nov 2012 16:49:12 +0000 joellepavous http://bastidebrazzablog.fr/?p=1103

La trentaine passée, Hoda Lattaf ne veut pas arrêter le foot avant une ou deux années. (Photo DR)

Ancienne star du foot féminin, cette Bordelaise de la rive droite s’est fait un nom sur de nombreux gazons, en club et en sélection. A 34 ans, Hoda Lattaf a encore des ambitions avant de raccrocher définitivement les crampons.

Début des années 80, en bas d’un immeuble HLM de la Bastide. Au milieu d’une bande de garçons fans de foot, une petite fille d’origine marocaine tâte le cuir avec passion. Hoda ne le sait pas encore, mais elle va devenir footballeuse professionnelle. « J’allais devant chez moi ou du côté du square d’à-côté. Avec mes frères et d’autres amis, on mouillait le maillot dans des parties très animées. C’est là où j’ai découvert que j’aimais vraiment le football », se remémore-t-elle.

Seule fille d’une fratrie de six enfants, Hoda grandit dans un environnement masculin. Elle ne manque jamais une occasion de jouer et regarde les matchs à la télé, époque Thierry Roland et Jean-Michel Larqué. Suffisant pour que ses parents l’inscrivent au SC La Bastidienne, le club du coin. Hoda a 11 ans.

Sa première licence en poche, la jeune fille fait ses armes et écume les pelouses de la Ligue d’Aquitaine. Une aventure qui durera huit saisons. Mais l’adolescente en veut plus. Et décide, en 1997, après un ultime passage girondin par Gujan-Mestras, de s’éloigner des siens pour continuer son chemin.

Passage de cap.

Transférée au FC Lyon, les féminines de l’Olympique Lyonnais, la Girondine devient championne de France amateur un an après son arrivée. Un titre qui sera le premier d’une longue liste. Après avoir conquis cette couronne, l’ex-pensionnaire de La Bastidienne quitte la capitale des Gaules. Et laisse derrière elle une très bonne impression. Jean-Michel Aulas, président du club rhodanien, saura s’en souvenir.

Son passage remarqué chez les « Fenottes » lui permet d’être appelée pour la toute première fois en sélection nationale. C’était il y a presque quinze ans, le 22 novembre 1997, contre l’Italie. Moins de six mois plus tard, en février 1998, elle ouvre son « compteur buts » contre l’Angleterre. Pendant près d’une décennie, elle ne quittera plus la tunique flanquée du coq.

Repérée ado par Philippe Bergeroo, membre du staff Jacquet lors du mondial 98 victorieux, Hoda intègre le centre de formation de Clairefontaine, où Zidane et ses potes Bleus ont peaufiné leur jeu. « C’était un moment génial. Salle de sport, terrain d’entraînement, tables de massage…on avait tout ce qu’il fallait pour être au top niveau. J’ai vraiment eu l’impression de franchir un cap. »

Décollage.

Hoda prend du galon et part à la Roche-sur-Yon. Accueillie par une famille vendéenne, elle se sent comme chez elle. « Ces gens m’ont épaulée et soutenue comme si j’étais leur propre fille. J’en avais besoin, car c’était la première fois que j’étais loin de mes proches. La semaine, j’avais ma chambre là-bas. Le week-end, je rentrais à Bordeaux pour me ressourcer avant de recommencer à m’entraîner et à jouer ».

An 2000 : Hoda passe pro en même temps que le club Yonnais. La notoriété ne tarde pas à suivre. France 2 en profite pour lui tirer le portrait. En janvier 2001, pour sa première couverture du nouveau millénaire, L’Equipe Magazine la classe parmi les « cinq as » prometteurs du sport. Elle côtoie Arnaud Di Pasquale, tennisman en bronze aux JO de Sydney et Brice Guyart, fleurettiste en or par équipe et futur champion olympique à Athènes en 2004.

Pendant ce temps-là, Louis Nicollin, truculent président de Montpellier, veut créer un « grand » club français de foot féminin. Une formation capable de rivaliser avec les machines à gagner comme Potsdam, en Allemagne. Approchée, Hoda est sceptique, mais se laisse finalement embarquer : « Pour être honnête, j’ai cru à une blague la première fois qu’on m’a téléphoné et j’ai raccroché. Quand j’ai compris que c’était du sérieux, j’ai tout de suite accepté. »

Le temps de la gloire.

2001, tout roule pour Lattaf. Titulaire à Montpellier, la gamine de la rue Poincaré épate les observateurs sur les terrains de Division 1 : vingt réalisations en autant de matchs. Star des filles d’Elisabeth Loisel, elle participe à son premier Euro en Bleu. A l’instar de Zizou chez les hommes, Hoda devient l’ambassadrice du foot sans chromosomes Y en plein boom. Dans le stade comme dans la vie, ses copines s’appellent Sonia Bompastor, Marinette Pichon et Camille Abily.

Au sein du club héraultais, la Bastidienne étoffe son palmarès : deux championnats de France, deux Challenge de France, et une demi-finale de Ligue des Champions. En sélection, elle découvre la Coupe du Monde en 2003 et joue son second Euro en 2005. Les grandes compétitions internationales ne sont plus un secret pour elle.

Une période faste où Hoda vit ses deux moments de foot les plus marquants : l’un en Bleu à Saint-Etienne, l’autre en club à Montpellier. Elle raconte :

Hoda Lattaf, souvenirs de carrière by Bastide Brazza Blog

Yo-yo.

Cinq saisons de rêve ont passé. La renommée d’Hoda n’est plus à prouver. Jean-Michel Aulas lui fait de grands appels du pied, professionnels et financiers. En quête d’un nouveau défi, elle est emballée. Après une seconde place obtenue une dernière fois avec Montpellier, la Bordelaise revient en 2006 à Lyon près de dix ans après sa première percée. Tout aussi intéressées, Abily et Bompastor décident de l’accompagner.

Côté équipe de France, l’horizon s’assombrit. Six mois après la nomination de Bruno Bini comme sélectionneur, la vice-capitaine et titulaire incontestée, malgré 111 capes et 31 buts, est écartée du onze de départ et poussée en juin 2007 à la retraite internationale forcée. « Je n’ai pas compris cette décision, car je sais ce que je vaux sur le terrain. Les statistiques parlent pour moi », se défend-t-elle.

Un diagnostic établi à raison. Malgré sa trentaine bien tassée, Hoda ne passe pas plus de deux matchs sans marquer. Signe qu’elle n’est pas encore bonne à jeter. Blacklistée en Bleu, peu utilisée à Lyon, la Bastidienne se refait une santé en retournant à Montpellier en 2009.

Coachée par son ex-coéquipière Sarah M’Barek, l’héraultaise d’adoption montre qu’elle peut encore se donner à fond. Et, devenue une cadre de l’effectif, elle apporte son expérience lors des séances d’entraînement pour aider les plus jeunes à se perfectionner.

Préparer l’avenir.

Arrêter le ballon rond ? Pour le moment, c’est hors de question. Mais cela n’a pas empêché Hoda Lattaf de penser reconversion. Lors de son dernier séjour à Lyon, elle parlait promo et marketing chez le grand frère OL. Depuis son retour à Montpellier, elle s’occupe de logistique au service des équipements.

Dernière casquette en date, le commentaire sportif. Pendant l’Euro 2012, Hoda a pigé pour France-Soir et en a profité pour deviser sur le parcours des Bleus. Dans ses papiers, elle défendait Hatem Ben Arfa, son chouchou. Militait pour la titularisation d’Olivier Giroud. Et tapait sur les doigts de Samir Nasri qui intimait à un journaliste de l’Equipe de « fermer sa gueule ».

Très proche de sa famille, la jeune femme revient dès qu’elle le peut à la Bastide. Indispensable retour aux sources girondines pour ne pas oublier ses racines. Malgré les titres accumulés et la gloire dont elle a été couronnée, Hoda et sa philosophie de vie se résument en deux mots : simplicité et humanité.

A peine un dernier gâteau marocain avalé, elle est retournée occuper son poste d’ailier gauche à Montpellier. Désireuse de fonder un foyer, la Bordelaise songe à un mari et un bébé. Sa dernière saison vient peut-être de commencer. Alors, jusqu’au bout de l’envie de foot, Hoda ne veut qu’une chose : jouer.

Joël Le Pavous / BastideBrazzaBlog

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Les Léopards de Guyenne à l’aise dans leurs baskets http://bastidebrazzablog.fr/les-leopards-de-guyenne-a-laise-dans-leur-basket/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=les-leopards-de-guyenne-a-laise-dans-leur-basket http://bastidebrazzablog.fr/les-leopards-de-guyenne-a-laise-dans-leur-basket/#comments Tue, 30 Oct 2012 22:19:08 +0000 clementlannuque http://bastidebrazzablog.fr/?p=1684

Ouvert à tous les handicaps ainsi qu’aux valides, le basket fauteuil est l’un des plus anciens handisports. Né en Angleterre après la Seconde Guerre mondiale, sous une forme rééducative, il a adopté les mêmes règles que le basket valide. Adresse, vision de jeu, vivacité et physique, cette discipline requiert de nombreuses qualités qui en font l’une des plus spectaculaires. Démonstration avec le club bordelais des Léopards de Guyennes qui évolue en Nationale A (1ère division) depuis 2007.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Sophie Boutboul & Clément Lannuque / BastideBrazzaBlog

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Le handibasket se joue des handicaps http://bastidebrazzablog.fr/le-handibasket-se-joue-des-handicaps/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-handibasket-se-joue-des-handicaps http://bastidebrazzablog.fr/le-handibasket-se-joue-des-handicaps/#comments Thu, 25 Oct 2012 17:12:18 +0000 sophieboutboul http://bastidebrazzablog.fr/?p=697 Pascal Zorcan, 38 ans, est arrière au club de basket handisport « Les Léopards de Guyenne » depuis la saison 2004/2005.

Pascal, joueur au club des Léopards depuis 2004.

Comment vous êtes-vous rapproché du Handisport?
J’ai eu un accident en moto le 25 novembre 2003. Moins d’un an après mon accident, quand j’étais en rééducation, un représentant médical est venu pour faire tester le handisport aux personnes du centre. C’était pour « chercher du client » – c’est méchant d’utiliser l’expression, mais c’est le cas. Je faisais de la pelote basque en tant que valide. Ce sport me vaut d’ailleurs ma situation en fauteuil : lors de mon accident en moto, j’avais un sac a dos contenant des raquettes de pelotes basques. Ce sont elles qui m’ont abîmé la colonne vertébrale et qui m’ont rendu paraplégique.

Quelle importance donnez-vous à la pratique d’un sport aujourd’hui?
C’est primordial. C’était plus simple pour moi de reprendre vu que j’étais sportif avant mon accident. Pour pouvoir encaisser tous les transferts de la vie quotidienne, rien que pour se lever le matin, c’est essentiel. Moi, j’ai 80 kilos à soulever, quand tu n’es pas bien réveillé, ce n’est pas facile! En rééducation, avec un ami du même « millésime » que moi, on avait sollicité la direction pour promouvoir le handisport en montant une équipe au centre. Nous voulions que les jeunes en fin de séjour puissent l’intégrer et se familiariser à nouveau avec la vie extérieure et  les déplacements. Mais  sans mauvais jeu de mots, on nous a mis des bâtons dans les roues! Ils ont estimé que le sport ne faisait pas partie de la rééducation.

Le handisport n’a t-il que des avantages?
Non, il faut aussi savoir se préserver. Dans l’équipe, il y a un des sportifs qui ne jouera pas cette année car il va se faire opérer des épaules. Le fauteuil au quotidien cause déjà des désagréments, mais en plus avec l’activité sportive du basket ça abime les épaules. Sur tous ceux qui ont fait du handibasket en compétition, il y en a beaucoup qui arrêtent pour raisons médicales et pas par souhait, car cela accentue, par exemple, les problèmes de circulation. 

Pourtant vous pratiquez le basket fauteuil à haut niveau, qu’est-ce qui vous a séduit dans ce sport?
C’est l’aspect communautaire, l’esprit d’équipe. Le fait que toutes les pathologies se côtoient fait relativiser : quand tu joues avec quelqu’un qui est amputé des quatre membres, qui manie la balle et met des paniers, c’est une leçon de vie.

Quel est votre rôle au comité handisport régional?
Je m’y suis investi pour essayer de faire avancer les choses. Je suis bénévole. Je participe à l’organisation d’événements en amont et je suis aussi sur le terrain quand je ne travaille pas, car je suis coordinateur d’activités à mi-temps chez un fabricant d’horodateurs.
Une des missions du comité est de faire connaitre le handisport. On participe à confort expo, en novembre, par exemple. Le but est de montrer aux personnes handicapées ce que le sport peut leur apporter. Avec le comité, nous voulons aussi intégrer le handisport au niveau des clubs destinés aux valides.

Propos recueillis par Clément Lannuque & Sophie Boutboul / BastideBrazzaBlog

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Le handibasket victime de ses finances http://bastidebrazzablog.fr/le-handibasket-victime-de-ses-finances/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-handibasket-victime-de-ses-finances http://bastidebrazzablog.fr/le-handibasket-victime-de-ses-finances/#comments Thu, 25 Oct 2012 16:16:50 +0000 sophieboutboul http://bastidebrazzablog.fr/?p=693 Le handisport a un prix. Plutôt élevé pour les Léopards de Guyenne, un des trois clubs de handibasket de Bordeaux.

Salle Promis, les Léopards de Gueynne s'entraînent deux fois par semaine pour maintenir leur place dans l'élite du basket handisport. (Photo : C. L.)

Le handibasket coûte cher aux sportifs

Pascal Zordan s’insurge : « Cette année on est 25e européen. Au mois de mars, nous allons en Suisse pour les phases préliminaires, c’est un budget ! ». En première division, le club de handibasket, les Léopards de Guyenne et les sportifs financent eux-mêmes leurs nombreux déplacements à travers la France et à l’étranger. Mais ils doivent aussi financer leurs équipements. Les fauteuils coûtent entre 4000 et 6000 euros.

Le club se débrouille par ses propres moyens pour en acheter: « On récupère des bouchons en plastique. Pour avoir 4000€, il nous en faut presque 50 tonnes. Tous les trois ans, on arrive à avoir un fauteuil », explique Luc Daniel-Lacombre, le coach des Léopards. Pascal Zordan vient de dépenser plus de 5000 euros pour un nouveau fauteuil : « Heureusement que j’ai une bonne couverture sociale, une bonne mutuelle, sinon je resterais chez moi quand je ne travaille pas ».

Peu d’entreprises financent le handisport


Le comité régional handisport Aquitaine, une association à but non lucratif aide les clubs à se procurer des équipements ou leur en prête. Depuis plus de deux ans, le comité essaye de trouver des sponsors. Le directeur Dominique Nadalié, préfère parler de « partenariats avec des entreprises ».

Le comité propose une prestation de « sensibilisation au handicap » aux entreprises de la région. Quick a participé à ce service, lors de sa convention annuelle des managers du sud-ouest, sur le thème de la diversité.  Dans un gymnase, des joueurs, comme Philippe Chappuis, des Léopards, ont entraînés les salariés à manier le fauteuil.

« Cela permet de faire comprendre aux employés les difficultés rencontrées par des handicapés dans la vie d’entreprise mais aussi de faire un travail sur l’embauche de nos sportifs en entreprise », affirme Dominique Nadalié, le président du comité régional handisport. Le Crédit Agricole et Cdiscount ont déjà embauché des handi-sportifs venant d’Aquitaine à la suite de ces actions.Les journées de sensibilisation sont facturées de 4000 à 8000 euros par le comité. C’est une des sources d’approvisionnement de leur budget de 300 000 euros par an.

Aux Léopards, trouver des entreprises pour suivre le club est un combat : « J’ai écrit des lettres à Kice Motors, à la BNP, mais ils préfèrent ne pas nous sponsoriser, ils n’y voient pas de retour sur investissement », explique l’entraineur des Léopards, Luc Daniel-Lacombe

Et les subventions sont dérisoires


Le club de handibasket a reçu 13 000 euros de la mairie de Bordeaux en 2012. Bien peu en comparaison des JSA, l’homologue des Léopards chez les valides, qui ont touché cette année une subvention de 333000 euros.
« La politique de Bordeaux est de donner uniquement aux clubs qui ont une école de formation, mais pour les Léopards, qui n’en ont pas en leur sein, on a fait une exception car ils sont en première division », explique Arielle Piazza, adjointe au maire et chargée des sports.

Clément Lannuque & Sophie Boutboul / BastideBrazzaBlog

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L’homme qui n’aimait pas la gravité http://bastidebrazzablog.fr/lhomme-qui-naimait-pas-la-gravite/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=lhomme-qui-naimait-pas-la-gravite http://bastidebrazzablog.fr/lhomme-qui-naimait-pas-la-gravite/#comments Wed, 24 Oct 2012 22:33:38 +0000 clementchaillou http://bastidebrazzablog.fr/?p=581

L'équilibre sur un mur à 5 mètres du sol ? Facile. (Photo M.K.)

On l’appelle parkour, art du déplacement ou free-running. Popularisée par les célèbres Yamakasi au début des années 2000, cette discipline prônant un mouvement libre et efficace s’est développée dans toutes les grandes villes de France. Et Bordeaux n’échappe pas à la règle. Le temps d’une session, nous avons suivi Louis Davion, pour qui la Bastide se transforme vite en terrain de jeu.

Clément Chaillou & Maxence Kagni / BastideBrazzaBlog

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le démontage d’une rampe de 43 mètres sans avoir jamais osé le demander http://bastidebrazzablog.fr/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-demontage-dune-rampe-de-43-metres-sans-avoir-jamais-oser-le-demander/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-demontage-dune-rampe-de-43-metres-sans-avoir-jamais-oser-le-demander http://bastidebrazzablog.fr/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-demontage-dune-rampe-de-43-metres-sans-avoir-jamais-oser-le-demander/#comments Wed, 24 Oct 2012 17:42:16 +0000 nicolascanderatz http://bastidebrazzablog.fr/?p=196

En la nef du CAPC, l'on s'échine à mettre l'art en pièces. (Photo N. C.)

Skateur à vos heures perdues, bricoleur du dimanche, ou simple amoureux des planches, vous vous êtes toujours demandé comment démonter, transporter, stocker et utiliser le bois d’une rampe de skate de 43 mètres en pièces détachées. Chômeur, rentier ou fonctionnaire, vous avez un peu de temps devant vous, entre deux participations à Questions pour un champion. Grâce à une fine équipe de déménageurs de l’extrême, qui a bien voulu nous montrer l’étendue de son savoir-faire, BastideBrazzaBlog a concocté pour vous ce petit mode d’emploi. Vous verrez, c’est pas sorcier.

A l’origine, il y a la rampe

 

Tout d’abord, repérez une rampe de taille raisonnable, quoique monumentale. 43 mètres, par exemple. Tenez, cette œuvre posthume de Michel Majerus, affectueusement nommée « If you are dead, so it is », fera parfaitement l’affaire.

Ceci n'est pas un bateau. ( Photo N. C. )

La rampe, praticable au tout venant à roulettes, a investi la nef du musée d’art contemporain de Bordeaux 5 mois durant : elle a fait son temps. De ce vaisseau bien charpenté il ne restera bientôt plus, gageons le, que quelques centaines de planches. Un grand tas de bois, de contreplaqué, de poussières, de copeaux, et de vis jonchant le sol. Mais avant de s’atteler au démantèlement du navire, il faut déjà constituer une équipe des plus avisées.

Sachez bien vous entourer

 

Pour recruter un équipage motivé, ayez des arguments. En l’occurrence, la majorité des matelots sont des adeptes du hangar Darwin, où se trouve le skate park de la caserne Niel. ils savent comment tirer profit de l’aubaine : moyennant l’évacuation de la rampe, la mairie les a autorisés à repartir avec le butin boisé. Un peu de sueur, quelques outils, et c’est parti.

Une équipe soudée se reconnaît à l'harmonie de ses couleurs. ( Photo M. B. )

Rapide passage en revue des troupes : munissez vous d’un Valentin, blond sur ressorts et constructeur en bois bien recyclé ; d’un Edouard, bavard rigolo, et mousse costaud. D’un Tristan, associatif impliqué dans l’affaire jusqu’à ras la casquette ; d’un Eric au catogan, l’ancien, docteur ès travaux, conducteur de Fenwick; d’un Ben, plaquiste de son état et Mister Bean en street-wear. D’un autre Ben, modèle plus grand et menuisier pas manchot. D’un Léo, cadet de service au calme olympien, qui met la main à la pâte entre deux contrôles de maths. Ou encore d’un Lucas, à l’origine de l’accord amiable, chapeauteur attentif un tantinet inquiet. Pour ne citer qu’eux.

Respectez les étapes du démontage

 

D’abord la peinture : au cas où les jeunes planchipèdes voudraient revendre l’œuvre d’art, le précautionneux musée a fait repeindre la couche supérieure. Puis, il a fallu retirer le contreplaqué. Une bonne tranche de rigolade consiste à récurer la peinture avec une vis, sur des milliers d’autres vis, pour les enlever à la perceuse, au bonheur des doigts. On peut ensuite passer à une étape plus jubilatoire : l’arrachage des centaines de planches supérieures. Au pied de biche ou à la force brutale, seul ou en groupe.

_  » Alors salope, tu viens ? » braille un mâle froissé par la résistance d’une planche. Laquelle finit par céder, entérinant l’adjectif : de nos jours, le contreplaqué est facile. Et puis, vient le petit coup de meuleuse pour scier les derniers clous récalcitrants. Une impression de puissance à peu de frais. Le gros du travail est maintenant fait. Quand l’ossature en bois est démantelée à son tour, deux bonnes journées sont passées. Bien évidemment, il faudra en consacrer une de plus au nettoyage, au rangement et au stockage. Tous à vos sangles, et rien ne tombera du camion.

Passer les vis à la meuleuse : un peu d'esthétisme dans ce travail de brute. ( Photo N. C.)

Travailler, oui, mais dans l’allégresse

 

On l’a vu, le recours à l’insulte peut être des plus libérateurs. Vous pouvez humilier tant que vous voulez le précieux matériau, il ne vous en tiendra que rarement rigueur. Pour détendre l’atmosphère, d’autres subterfuges peuvent être utilisés. Il est par exemple possible de détourner la fonction d’un outil :

Ne laissez jamais la nature d'un skateur revenir au galop. ( Photo M. B.)

Sachez tirer parti d’un éventuel public. Sous les yeux amusés des visiteurs du CAPC, surpris de découvrir un tel chantier dans l’enceinte, il fallait être malin. Faire mine de ne pas les voir. Bomber le torse, bander les muscles, et repartir de plus belle au travail en mouillant le maillot.
Enfin, devant tant d’outils coupants, tranchants et contondants, n’hésitez pas à simuler le meurtre, ça produit toujours son petit effet :

Le travail de groupe, c'est de l'amour à la pelle. ( Photos M. B. )

Soignez le transport

 

Quand le bois est bien net, bien propre, bien rangé, bien sanglé, il reste à le rapatrier.
Comme nos matelots, arrangez vous pour vous faire seconder par la mairie, qui fournit les camions et le personnel qui les conduit. Attention toutefois : il arrive que les transporteurs confondent midi avec dix heures et demie, même quand il ne reste qu’un chargement à effectuer.
Une fois le butin arrivé à bon port, il faut désormais reproduire l’effort inverse : décharger. Ce qui peut
se faire à la main, mais la présence d’un conducteur de chariot élévateur est fortement conseillée.

Livraison de premier choix à la caserne Niel. ( Photo M. B. )

Tout ce bois, c’est bien. Mais pour faire quoi, au fait ?

 

Le prix du bois récupéré s’élève tout de même à plusieurs milliers d’euros. C’est mieux qu’il ne parte pas à la poubelle.
_ »Putain, t’imagine le lit qu’on pourrait se faire, là ?  » Valentin a des idées, mais le matériau, selon Eric, servira plutôt à ajouter des modules aux rampes déjà présentes. Plus sophistiqués, plus inventifs que ne l’était celle de Michel Majerus, peu « skatable ». Les « brigadiers » de Darwin comptent aussi refourguer quelques tronçons à des associations de riders qui n’auraient pas les moyens de concevoir leurs propres terrains de jeu.
Et puis, nul doute que ces adeptes du système D sauront parfaitement réutiliser la portion restante.

Quant à vous, si vous n’êtes pas skateurs, n’ayez crainte ! Vous avez passé quatre excellentes journées, et vous trouverez sans doute une utilisation à toutes ces planches ! Une armoire pour classer des livres, le cercueil de Papy, la niche de Rex ou des toilettes au fond du jardin. Sans compter que vous avez maigri : vous êtes gagnants sur tous les plans.

"Que vais-je bien pouvoir en faire ?" ( Photo M. B. )

Récapitulons

 

Pour démonter une rampe de 43 mètres, vous aurez besoin de :

Une rampe de 43 mètres
4 jours de RTT
5 perceuses
Une meuleuse
Un Fenwick
Des pieds de biche
Une scie
Des sangles
Beaucoup de bras
Autant de gants
Un hangar pour stocker quelques tonnes de bois
Le plus de camions possible
Un peu de jugeote
280 hectolitres d’huile de coude

Quant aux termites de la caserne Niel : bon appétit bien sûr.

Manon Barthelemy & Nicolas Canderatz / BastideBrazzaBlog

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